Eglise St Martin

Eglise st Martin

ÉGLISE SAINT MARTIN

Notre fière église classée (monument historique) est dédiée à St Martin. Elle est composée d’une nef flanquée de deux collatéraux, d’un transept double à deux croisillons et d’un chœur.
D’un premier édifice datant du XI siècle, il ne subsiste qu’une partie de la nef. Des traces de l’emplacement des deux vitraux romans sont encore visibles. La nef, dont la première travée comportait un plancher en bois, est rehaussée par la suite.
Le chœur de l’église et le transept ont été construits au XVIe siècle mais le croisillon sud, (chapelle de la vierge) a été ajouté une fois que le chœur a été terminé.
Quant au second transept, il ne fut jamais terminé. Cette partie comporte un vitrail gothique-flamboyant.
Les bas côtés logeant la nef centrale sont encore de construction plus récente, probablement 1829, date à laquelle l’église toute entière subit d’importantes modifications, qui selon les puristes, lui ôtèrent une partie de son charme.
Le clocher majestueux est également très ancien puisqu’une inscription en haut de la tourelle qui lui donne accès nous dit «  j’ai été restauré par pierre Delarue Masson 1503 ». La foudre le frappa à plusieurs reprises. Notamment en 1851 et 1856. Ce clocher comporte une tourelle à vis qui n’a été recouverte qu’après la grande guerre. L’aspect fortifié du clocher, dû à la présence de meurtrières, rappelle celui de l’église Saint Macre de Fère en Tardenois. La flèche du clocher est flanquée de quatre clochetons et de deux gargouilles. On remarquera entre les abat-son un écusson gratté qui doit sans doute ses mutilations à la révolution.
Le portail ouest remanié a pris une allure de néo-gothique. Il a eu l’honneur de voir le célèbre Francis Jammes, venu prendre pour épouse Ginette Goedorp demoiselle de Bucy le long le 7 octobre 1907.
Au premier étage, au niveau de la tribune des orgues on trouve une date taillée « 1820 » traces de travaux pratiqués dans l’église. Au second étage se trouve le dessus de la voute en pierre, le plafond de ce deuxième étage est tenu par une énorme poutre dont l’inscription nous apprend qu’elle a été posée par Pierre Henri Charpentier en 1731.

Les curiosités de notre église :
grille des fonds baptismaux (Copier)On y trouve une remarquable grille des fonts baptismaux (celles du puits St Gaudin de Soissons).
Sont présentes également plusieurs statues de bois anciennes et restaurées : une vierge, une petite vierge, un saint évêque, un beau saint louis et une grande Vierge, certaines récupérées en Hollande par l’abbé Charles Van Wesberghe.
Les boiseries, le retable et les vitraux du chœur, les stalles de Chantre, un grand christ et bien d’autres beautés ont disparu lors de la première guerre mondiale, durant laquelle l’église fut endommagée. Certaines pierres tumulaires attestant de la présence de sépultures dans l’église et déplacées lors de la réfection du dallage de l’église, sont disposées dans la nef.

L’Arbre de Jessé arbre de Jessé (Copier)
Bien entendu l’œil du promeneur ne saurait  ne pas s’attarder sur le magnifique vitrail de la Renaissance situé dans le bras nord du transept. Il fut offert à la paroisse de Bucy par la famille Quinquet qui a eu de nombreux représentants dans notre région.
On l’attribue à Mathieu Bléville (maitre verrier, originaire de Saint Quentin).
Très restaurée à plusieurs reprises et en particulier par Didron en 1856 puis par Socard en 1927 suite aux dégâts de la grande guerre, cette verrière fut classée en 1915 en pleine guerre. Cet arbre généalogique de verre aboutit à la vierge tenant l’Enfant Jésus, placée dans le médaillon central du tympan. Les cinq autres médaillons représentent : au sommet de l’annonciation, dessous la visitation et la nativité, enfin de part et d’autre de la vierge, l’Adoration des mages et la fuite en Égypte. Deux anges thuriféraires sont fortement comprimés dans deux mouchettes.

Les cloches 
Symbole de nos joies et nos peines et autrefois ponctuant le labour de nos ancêtres, elles ont une belle histoire dans l’église St Martin.
A ce propos on peut encore voir dans la voute surplombant la nef une ouverture laissée pour les faire monter dans le clocher.